LITTÉRATURE INTERDITE par Daniel Milord Albertini
- Roland Désir cet Illustre Voyageur que la Pierre ne Peut Contenir
Je plaide ceci par cet abrégé : s’il fit pourtant parler une boite de manuscrits inédits, le concerné a écrit l’unique témoignage du migrant que personne n’aura lu. La seule et unique lecture m’a enlevé le droit de mémoire. Je garde de lui, cette impression.
Une question en toute simplicité pour présenter l’illustre voyageur : pourquoi Roland Désir s’est-il refusé de se faire publier tandis que de son standard de l’ébauche, il défie toute velléité de l’essayiste immortel qui se croit écrivain, de se voir auteur sans la maison du commerce de l’édition. Par sa loi du silence bien sûr, quel creuset !
Avant d’aller plus loin dans l’atemporel, car c’est à cet effet court que l’on discerne dans l’immatériel, Roland-de-saint-Christophe, permettez le titre de noblesse acquise de l’histoire tracée sans le support du vilain bourgeois qui gâche l’art. Je crois, Roland Désir écrivait pour des dieux parce qu’il s’y refusa l’accès à l’humain. L’égo n’a pas le privilège des larmes ici, si ce n’est pour faire fleurir la joie, car Roland vit mieux de là où il se trouve pour s’y être préparé au gré de ses lunes intimes. Ne me croyez pas cet insolent ni irrespectueux eut égard à la famille. Roland doit en rire, de ce monde qu’il me décrivit moult fois, pour voir comment je traduis son privilège par mes us. Il ne tairait pas que c’est comme le forcené culturel haïtien exploitant la faiblesse de la société de toujours pour jouir des acquis. Vice indécent inconscient, ça n’est hélas, pas ma volonté. Roland, je te réponds ici par la présence de ces âmes qui t’observent dans cette posture oh, combien répétée de tes fréquents voyages! Elles te pleurent victime, quand tu es explorateur averti. Je me reprends sans flagornerie, des œuvres inachevées, dirions-nous chez le critique, fallait-il d’abord et derechef comprendre.
Heureux que tu ne sois pas le politicien Roland, car le panégyrique porterait son nom pour affubler ce qu’on n’a pas vécu : la quintessence de la pensée. Infortuné de ton or, le bout de l’île n’a pas su en extraire une pépite de ce que tu distribuas à ceux de ton choix. Cela serait utile d’autant plus, par ces temps-remords, l’histoire l’eut vécu.
L’autre dira, de son roman sans apostrophe, que Roland est parti pour le «pays sans chapeau», tu vois, je le cite sans palier-voisin, je sais que tu aimas mieux ça que de citer les autres plus nombreux que nous chez la philosophie. Manifestement non, car tu nous laisses ton chapeau volontairement afin de rejoindre la raison, la logique, la rigueur. La noblesse, sans épées sans chaînes, diront certains après découverte.
Guerrier, tu l’étais plus que moi, tu la fis à la bêtise. Téméraire, je l’assume, je n’eus pas ta sagesse. Je le dis humblement ici à l’auditoire, tu m’as demandé de ne pas me défendre des assauts répétés de l’attaque d’en face tandis que j’ai aussi des flancs à protéger. Tu me l’as demandé au nom de la fraternelle amitié de Saint-André. Je râle encore, mais je l’ai respecté cet impératif. Sache que je ferai en revanche la guerre à ceux qui ne te connaissent pas, car l’ignorance ne vaut pas l’excuse. La quintessence est l’obligation du penseur. Et, l’homme doit être ce penseur qui héberge la rigueur, combien de fois de plus sur le métier que le disait l’autre autre, j’en dis cent.
Je remercie finalement sœurs et tinès venant des É.U., car éloquemment tu avais des liens ici bas. Ils nous ont prêté ton géant-Désir, on l’a gardé si loin du délai permis.
Merci d’y croire !
Cet hommage est une collaboration partagée entre : Haïti-Observateur, Réseau HEM Europe & International Diplomat Canada
Galerie hommage à Roland Désir