Économie Défendre la Suisse et Genève

ÉCONOMIE DÉFENDRE LA SUISSE ET GENÈVE – Depuis le début de la crise financière qui résultait d’un crédit à un consommateur surévalué et de l’imprudence de créanciers, tout le monde voulait un coupable. La commande était placée. Cela s’appelle généralement trouver un bouc émissaire. Y en aurait-il eu qu’un… coupable ? Quand tout le monde faisait ses choux gras sur le dos de l’économie ? Le simple travailleur lui-même savait que le coût de sa bière ou de son pain répondait à une chaîne de crédit. Scénario élargie quand il s’agissait du moyen qui bénéficiait d’une marge de crédit, de cartes de crédit, d’emprunt.. etc. En temps normal, la roue tourne mais, une seule irritation et le rythme ralentit. Bien sûre qu’on a créé de nouvelles richesses, cependant certains produits désuets à court terme et non renouvelable à cause des mesures environnementales ont causé un effritement de l’épargne et une fragilisation du crédit.

Acteurs politiques, créanciers comme consommateurs, tout le monde valsait du même pas. Allez donc voir les chiffres et les données à l’OMC, bien révélateurs ceux-là. C’est bien malheureux que l’on cède, des trois C, les deux plus utiles, Consommateur et Crédit, au troisième, la Crise.

Il est tout aussi révélateur, quoique plus dénonciateur, cette autorégulation qui s’en suit toujours. Ah, le petit mot : toujours. Ce n’était donc la première fois. La dernière non plus, prédisent les analystes et les spécialistes. Les économies malmenées, tout le monde est à la recherche de ce vilain bouc émissaire. Tout le monde semble vouloir s’acharner sur le dos de la confédération aujourd’hui. Certes il y a eu des fautes, << des fautes graves >>, reconnaît le maire de Genève. Mais, il faut laisser la chance à : prendre conscience. À réparer. C’est ce que la Suisse est en train de faire de bonne foi. Maladroitement peut-être mais elle le fait.

La Suisse c’est donc bien plus large qu’un canton dans toute sa légitimité.

Accordons la chance au coureur tenterions-nous de dire en vain car le mal de l’autre se soigne souvent aux dépens de celui qui transparent, est à la merci des maîtres des ténèbres en période de crise. Des maîtres chanteurs, des nageurs en eaux troubles. Défendre et négocier, c’est légitime.

Dans certains pays, on a appliqué le fameux péché avoué est à moitié pardonné. Le mari de la secrétaire d’Etat américain en fonction, s’il doit probablement se le rappeler, il n’offre pas son flanc à l’adversaire. Nous dirions mieux à l’ennemi. Il a été réélu en connaissance de cause. L’humain avait repris sa place. Il demeure un des élus du cœur des Américains. C’est une affaire personnelle mais, c’est aussi une référence de gens de bonne volonté.

Tiens, voilà un autre cas, l’affaire Kadhafi dont on parle si souvent de nos jours. Un incident. Un besoin. Un coupable. L’incident est devenu diplomatique. Les représailles disproportionnées démontrent cependant là où se situe la bonne foi et, là où il n’y en aurait pas. Et, d’autre part, Genève joue à l’offensée quand Berne joue la carte du moindre mal. Mais, on oublie qu’on vit dans la turbulence internationale du facteur économique. On oublie souvent le prix des emplois menacés par les crises et, les coûts sociaux de la récupération quand elle est possible dans ce monde de compétition. Comment concilier ? La critique est aisée mais l’art est difficile.

Economie, un mot qui peut être un mot mais aussi, des maux. Il faut donc faire attention quand les chasseurs d’opportunité, déguisés en monsieur tous les jours, proposent leur scénario catastrophique. Ce n’est que le lendemain mais bien trop tard, qu’on constate le schéma caché de plus d’un. De plus d’un Etat à travers le monde. L’affaire de l’UBS est un séisme, il faut se l’avouer, l’onde de choc risque d’être plus élargie si nous ne maîtrisons pas nos relations. Pourquoi agir comme si nous étions nuls, parce que d’autres ne possèdent pas nos outils ? Pourquoi agir comme si nous étions seuls, comme s’ il ne faudrait pas en faire appel ? Non, trop facile.

Le Canada s’inquiète brusquement du succès dit-on des Américains. La négociation était la voix! Est-ce alors de l’opportunisme politique d’un gouvernement en difficulté ? Nous n’osons proposer une réponse.

Ce pays ne se targue-t-il pas d’éloge quand il parle de ses amitiés américaines malgré les représailles du bois d’œuvre, du blé roux ? Le Canada n’est il pas un très grand ami de la Suisse. Comprenons que nous aussi, avons le droit de jouir de notre capacité à négocier avec un pays ami. Les amis doivent se parler, régler leurs différends, éponger leurs erreurs. La Suisse aussi, une amitié, une coopération qui initie un tribunal d’arbitrage vieux comme l’époque de la signature illustrée par le tableau ci-haut. USA-GB & CH, ici même à Genève.

Faut-il ainsi donc défendre Berne ou Genève ?

La réponse se trouvera chez toutes les nations qui ornent de leurs drapeaux, le couloir sécuritaire du Palais des Nations à Genève en Suisse. Ils sont nos meilleurs défenseurs. Tous les diplomates qui circulent librement d’un bout à l’autre de ce couloir élargi qu’est notre pays explique le maire de Genève. Elle se trouve aussi dans toutes les institutions qui ornent le portefeuille international de la Suisse. Genève en fait partie et ça nous suffit comme raisonnement. Raisonnons alors, ce n’est pas dans la panique ou dans les insultes, ni dans l’abandon que nous trouverons des solutions.

Les solutions! C’est peut-être à Genève qu’on verra, un jour, les puissances nucléaires enterrer définitivement la hache de guerre aux yeux de toutes les nations qui y siègent. merci d’y penser. Int*Eco/26-08-09