IISS 2009 ou le Débat des Titres

IISS 2009 OU LE DÉBAT DES TITRES par Dan Albertini – Les titres pleuvent, de grosses pointures, hauts rangs sociaux et politiques se croisent, l’IISS convoque sa 7ième revue stratégique globale ici à Genève. Partisans, adversaires et intéressés : Russes, Américains, Anglais, Nigériens, Canadiens, Suisses, Belges, Egyptiens, Israéliens, Chinois, Koréens, Pakistanais, Iraniens, Indous, etc. tous partagent cet aréopage. Les stratégies s’affrontent au fil des ans et au gré des puissances régionales. Les notions sont en parallèle : sécurité-insécurité, intérêt-coopération, US-EU, maintenant AS aussi. Ce septennat de l’IISS propose malgré tout, stabilité, études et stratégies, en toute intelligence. Qu’est-ce qui cause encore l’évasion des solutions au profit de la rétention de problèmes, mieux, combien coûte en ressources temporelle, financière et, en espoir, cette réunion ? Si ce n’était que du poker pour grands décideurs, décidant de la pauvreté, de la mort des autres ?

C’est tout de même une interrogation légitime pour ceux de l’Afghanistan de Karzaï qui se comparent à l’Irak post Saddam : quel Intérêt ?

Petite anecdote de spécialistes du IISS avant d’aller plus loin. L’an dernier ici à la même tribune, c’était l’euphorie des prochaines élections américaines. À chacun sa discipline, à chaque effet ses mérites. Le débat était intéressant. Cependant, il y avait mieux dans les couloirs thématiques. Lords et spécialistes affichaient leur scepticisme sur la finalité de la campagne de Obama. Sur son inexpérience à diriger une armée américaine léguée de la réalité Bush-Bin Laden. L’Afghanistan et l’Irak étaient en plein cœur des débats avec la participation de Juliane Smith. Les avis soumis comme les commentaires émis proposaient une catastrophe avec une éventuelle administration Obama. Ce sont les mêmes qui par la suite on parlé d’effet Obama, tentant de l’expliciter aujourd’hui par cette revue globale.

Nous sommes alors, an 2009, un an après, de quoi parle-t-on !

Stabiliser l’Europe sur le dos des colonies modernes comme on les appelle, des satellites, démontre des résultats catastrophiques dont la Lybie comme porte d’entrée d’une immigration non pas indésirable mais gênante pour l’opinion publique. L’Amérique l’a compris avec Haïti et Cuba, les plages de la Floride sont sécurisées en tentant une rétention à la source. Améliorer Haïti et Cuba.

Stabiliser l’Europe quand le constat en Géorgie déséquilibrée démontre une nouvelle Russie du gaz comme énergie. Standardiser l’Europe et fermer ses barrières comme veulent le faire les Américains par la frontière Sud. C’est donc un courant de protectionnisme humiliant que craignent les autres peuples, le Mexique, l’Afrique.

Que va-t-il donc se passer après pour l’Afghanistan, pour la Géorgie, pour le Mexique. Pour ces espaces sécurisés ? Que propose l’IISS, de plus que les Nations Unies ?

Si la question n’est pas élaborée sur une éventualité raciste, elle ne peut s’écarter de la probabilité d’un retour du fondamentalisme nazi comme nouvelle vision, surtout dans cette Suisse européenne qui a proposé l’homme comme quadrupède blanc ou noir. Le nettoyage ethnique a bien eu lieu récemment en ex Yougoslavie alors qu’on se croyait humain. Nous sommes plutôt tentés de considérer un autre facteur. Ces espaces sécurisés sont de plus en plus mixés, non pas par effet colonialiste mais par affinité économique. C’est peut-être là la peur des uns. La question de l’épiderme semble beaucoup plus diluée qu’on ne le perçoit, même si les Juifs ont raison de se méfier de toute attitude même farfelue.

Les gens de bonne volonté sont majoritaire même si parfois trop soumis ou désarmés face à la cupidité des autres. Les études de l’IISS en feront-ils cas ? En fait, fermer les frontières n’est pas une alternatives sérieuse quand la Chine et l’Asie propose à l’Afrique : développement contre intérêts. Bref, être mieux servi qu’avec l’Europe ou l’Amérique. Les intérêts stratégiques font donc dans la complexité, même si la thématique américaine est omniprésente comme génie économique et géopolitique.

Stabiliser l’Europe fait donc dans la spéculation malgré les assurances offertes. La récente crise économique en est bien une preuve.

L’IISS est-il à la hauteur des nouvelles données quand autrefois c’étaient les privilèges confondus avec les droits acquis tandis qu’aujourd’hui, il faut négocier. On parle d’économies émergentes où, il faut compter sur le multilatéralisme plus que sur le bilatéralisme, dans un monde de plus en plus globalisé. Bref, où mettre ses fous du roi pour l’Europe quand l’industrie militaire investie en Afghanistan ne rapporte pas des dividendes aux citoyens des démocraties stabilisées ? C’est de ça aussi qu’on doit parler.

Le plus triste c’est quand les soldats dont la mitraille de feu n’est égale qu’à sa propre puissance, tombent. Alors que le petit terroriste sème le doute dans la tête de cette milice privée qu’est devenue l’armée traditionnelle, obligée de se droguer pour vaincre la peur. L’IISS est-il réellement d’un bon avis pour le portefeuille du citoyen qui ne peut contester ces milliards engloutis. Un facteur qui cause les crises économiques mondiales. C’est de là la critique qui se formule en : évasion de solutions au profit de rétention de problèmes. La véritable interrogation serait alors : à qui profite le crime !

Si ce forum annuel ne peut revendiquer l’exclusivité d’une intelligence active, il a tout de même le mérite de réunir des acteurs qui comme l’Américain Peter Brodnitz, l’an dernier, traçait les courbes de probabilité d’une présidence Obama. Un succès stratégique convoité par la haute sphère médiatique européenne qui avait proposé l’été dernier à Luzerne, un des principaux stratèges internet de cette même campagne présidentielle.

Cependant, en matière de couloir de sécurité, à chacun ses propres conclusions, deux jours après le 8ième anniversaire du 11 septembre 2001Int/13-09-09